© PHOTOPQR/LE TELEGRAMME
Au vent de galerne
Claque le Gwenn-ha-Du
Bonjour Bretons et Gallos,
Dites moi pourquoi avez-vous choisi neuf rayures horizontales (cinq noires et quatre blanches) brisées près du mât d’un rectangle d’hermine ?
Il se dit du côté de Landerneau que les ducs de Bretagne sont des cadets des comtes de Dreux. En effet, c’est à l’occasion d’un mariage avec Damoiselle Alix de Thouars que l’hermine arriva en Bretagne.
Le carnassier au poil blanc immaculé apporta en Bretagne innocence et pureté. Tout un programme !
Alors me direz vous :
Où sont les fourrures d’hermine caressant les jolis minois et les camails des vénérables ecclésiastiques ?
Qu’en est-il à présent du blanc et de l’association avec du noir, couleurs à part entière ?
Le blanc reste la voie du Sage, de la prudence et de la pureté. C’est la charnière du visible et de l’invisible. Le blanc prend naissance à l’Est dans la clarté de l’aube et vient finir sa course à l’Ouest sur les rivages maritimes où toutes les couleurs du jour s’évanouissent au profit de la nuit.
Quant au noir, c’est la contre - couleur du blanc.
Il se situe, comme le blanc, aux deux extrémités de la gamme chromatique.
Placé sur l’axe Nord - Sud, le noir exprime la chute, la mort du soleil, le silence éternel.
Il est aussi les eaux profondes, les abysses de la grande obscurité gestatrice, le grand réservoir de vie latente où vivent les déesses - mères de la fertilité.
Aujourd’hui, le vent hurle sur la presqu’île de Crozon et le drapeau flotte sous les embruns.
Entendez vous le biniou sous la hampe du Gwen-ha-Du ?
Il s’égaye de bleu, de rouge et de jaune : les couleurs de la VIE.
©Roland Souchon
le 1er août 2024
www.rolandsouchon.com
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