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J’accueille ce nouveau poète que m’a conseillé une amie très chère...
J’en appelle à je ne sais quel divin
Perdu dans l’espace et le temps routiniers
Et je lance cette prière
Entre défiance et bonne foi
Donne-moi un seul mot et je serai guéri
Le monde est trop grand pour me rassurer
La peur ouvre à ma démarche incertaine
Une insensée clairière
À la façon d’un labyrinthe
Où le silence est un oiseau de proie
Une lumière au-dessus de ma tête
En palpitant déclenche un vol vibré
Qui est celui d’un balbuzard
Donne-moi un seul mot
Qui prenne feu et repousse la nuit
Au-delà des arbres mourants
Un mot qui me soit un sésame
Afin que je sois délivré de la prison des choses
AMOUR
Un mot grâce auquel la beauté
Fera de ma journée un matin spirituel
Un mot de sauvegarde et de résurrection
Au milieu des remous de tous les horizons
Alors c’est tout un paysage qui
Retrouverait sa plénitude et son éclat d’enfance
Un chant d’oiseau dehors joue déjà le prélude
À la révélation
Sa conviction fait plaisir aux vieux arbres
Et bouleverse mon obscurité
Un mot d’inspiration suspendue dans le ciel
Comme l’étoile des bergers
Au cœur du temps banal
Il existe un moment rare et privilégié
Ouvert aux profondeurs de l’inimaginable
Un moment qui n’a rien à voir avec
Le déroulement du temps des horloges
FRATERNITÉ
Un mot pourrait saisir cette opportunité
Cette manne éclairée dans un brouillard de nuit
On dirait qu’un éclat de l’éternité me convoque
Et joue la connivence avec le poème absolu
Qui tourne autour du monde
Une euphorie verbale
En tête-à-tête avec une Lumière
Émanée du silence
De cette façon j’évacue le pensum du néant
Sans craindre désormais
Les appels montés de l’abîme
Patrie des mots c’est tout un potentiel
Que je laisse advenir
CÉLÉBRATION
Pour ce faire il me faut purifier mon silence intime
Et devenir poreux pour que l’un de ces mots
Me laisse entrer dans son royaume en pratiquant fidèle
Halluciné par le mot salvateur
Qu’un messager-gardien me tend
Déjà le mot DESTIN se glisse
En mon esprit de mendiant à genoux
Sur le parvis de ma conscience
©Michel Lagrange
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