Vous dormiez madame..
écoutez le violon qui glisse sans corde
sur la trame des jours
il joue l’Olympe
Orphée au bal des premiers amours
Il chante le sort des saisons
Et sur la portée sans note
Ivre et fier
dansent en arpège les féries de vos rêves...
Tenez !
le voilà
jouant sur les cordes d’une étoile filante
et dans la chorée
rhapsodier avec la plume des mères
des notes infinies sur le libretto de la Voie Lactée…
Vous dormiez...
emporté dans votre blanc drap d’étoiles
par des saltimbanques de nuages
jusqu’aux orchestres élégiaques
qui interprétaient aux portes de l’Élysée
en mousse d’aurore
les caresses enivrantes que je vous dédiais…
Oh ! violon des brumes
languissant des douleurs du désir,
des nuits orchestrales,
Oh ! violon encordé dans des ciels d’aurore
laisse mon cœur tendre l’archet
goutter
l’infini
qui pleurent des tous ses accents
de tant nous attendre...
Vous dormiez madame…
Sur la table était le libretto de nos amours
et quelques part dans nos rêves
un violon
nous rappelait à nous même
au milieu de nos jours…
Vous immense dans le ciel
océan d’étoiles lactées
et moi pirate des âges et anciens des voyageurs
qui toujours a été de vos rêves…
Une corde
l’axe d’un univers.
Un archet qui tremble
Et la vie
qui inscrit sur la portée
les accents de nos amours…
Dormez madame
le ciel est vos atours
et le violon qui pleure
au milieu des gouffres
porte nos amours…
Yves Drolet ©
17/01/04
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