Sa maison, réelle ou rêvée,
avec le soleil glissant à travers tous les murs,
habillée dans les nuances de l’arc-en-ciel
de l’aube blanche aux flammes du crépuscule,
émaillée de bleuets et de pavots,
au parfum d’azur, sur son vert de mer,
des vagues de mouettes emportent
sous les ailes des vers de tous les coins du monde,
des chaînes de poèmes s’élèvent au ciel
dans la danse rituelle du soleil,
un bleu collier d’étranges perles,
comme on peut en voir seulement en peinture ou en poésie,
une maison bleue, une île dans la mer,
un arrêt pour tous les voyageurs téméraires,
prêts à affronter la tempête pour une rencontre rare
avec l’étrange esseulé de la terre,
orange dans le crépuscule qui se pose silencieux
et serein sur la plaine et sur les crêtes des montagnes,
sur la plage, le vent nuageux ne la traverse pas,
seulement les brises de la mer et l’azur,
une maison dans la plaine, le ciel dedans,
sous la voûte de la vigne, un pain
et un verre de vin pour les pèlerins.
©Sonia Elvireanu
Poèmes extraits du manuscrit Le regard... lever de soleil
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