Vibratile l’instant
qui instaure l’amour
quand il s’éprend muet
d’une icône de chair
De chair, mais le sait-il ?
Il se suffit de digitales
il se suffit d’épervières
et d’un bout de robe échancré
dans les causses vampirisés
entre les rudes pieds de vigne
Le silence est troué d’abeilles
Jamais ne revivront les gages
déjà donnés par d’autres noeuds
Le pays perd de sa superbe
renonce devant ta splendeur
pour s’en aller plus loin enfin
régner en maître
Les mains s’enflent de plénitude
au jeu des caresses du vent
Ton corps enfin se désaltère
à la fraîcheur des arbousiers
et là soudain tu t’abandonnes
insoupçonnée charnelle
le visage à l’aune de gestes
de ta séminale beauté
©Pierre Guérande
Extrait de : Baronnies de l'imaginaire-Poèmes- Editions Saint-Honoré-Paris - ISBN:978-2-407-01519-1
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