Mon règne est sans tabou, jusqu’au jour où Adam est arrivé et a exprimé ses exigences, ses besoins de procréation.
Me refusant à sa domination je me suis enfuie, laissant derrière moi des soies vénéneuses, mais voluptueuses.
Et un homme dépossédé.
Sarabande au milieu du Jardin premier, les peaux encore chaudes de l’haleine des étoiles ont libéré les forêts secrètes, gorge à gorge, puits à puits, spasmes.
Lui, l’homme du sixième jour, n’a rien oublié des naufrages de salive que je lui ai fait goûter dans l’extrême embrasement.
Maintenant, il mange l’absence, je suis derrière le miroir.
Aucune soumission.
©Nicole Hardouin
Extrait du recueil « Lilith, l’amour d’une maudite » aux éditions L.G.R Paris
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