Sculpture de Francine Hamelin
nous n’en aurons jamais fini
avec l’effondrement des sabliers
avec l’agression douce de l’eau
et les lunes liquides dont on connaît
les artifices
nous avons appris à nous déshabiller devant la mer
parce que l’on sait depuis longtemps
que c’est elle qui nous rêve
qu’elle veut avec nous encore
user quelques jusants
jouer un instant avec la lisière de nos corps
rendus à leur état insulaire
avec l’ambre jaune de nos coeurs
venu déborder notre soif
je crois en un réel de magie calme
que l’on façonne comme un galet
les mots se souviennent
de la noblesse qui les animait
je reste capitaine de mon âme et je vais
debout à la proue d’une appartenance
semer de transparences en transparences
des mouettes d’albâtre sur ton coeur sillon
© Barbara Auzou.
Extrait du recueil « L’envolée mandarine » aux « éditions 5 sens »
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