Allaiter cette page comme le peintre
donne ses becquetées de couleurs au tableau.
Obstination tendre, idée insensée :
que mes mots fassent un jour synapse avec la
rétine d’un hypothétique lecteur. Qu’ils soient
complices de ses émotions. De ses cicatrices. A
l’extrême fin de sa pensée.
Que mes images deviennent siennes,
comme assimilées par une partie infinitésimale
de son être. Qu’elles fassent éclore, le temps
d’un parfum, les bourgeons de ses jardins.
Terres communes, ancrages d’un instant.
Microscopiques expérience de vie.
©Claude Luezior
Extrait du recueil « Sur les franges de l’essentiel suivi de Écritures, Claude Luezior » éditions Traversées, 2022
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