Les feuilles blondes tombent de l’arbre.
Sciure d'automne frissonne sous le ciel,
sous le pas des rares passants,
parmi le croassement des corbeaux
qui fend le silence de novembre.
Ce silence d’or capable de rompre les étoiles,
de tordre les troncs burinés des érables,
capable de mordre les nuages,
d’effrayer le cœur tendre
des abeilles d’or encore écloses.
Ce silence de novembre
capable d'ensevelir
les fragiles souvenirs du soir,
de briser l'or des feuilles d’automne,
d’assombrir le bronze des meules de blé,
de piétiner l’argent des éteules.
Ce silence qui s’accroche aux étoiles,
froisse l’infini de mon ciel d’enfance.
©Alix Lerman Enriquez
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