La nuit affamée
rôde autour
des lumières vives
telle une sauvageonne
qui cherche à mordre
la jeunesse des flammes
au corps impétueux…
Le sablier se livre
au premier vent d’images
et l’obscur incendie
assaille toute chose
et roule doucement
l’abandon de nos corps…
Le galop de l’espace
sur la lande mouvante
se tord la cheville
dans le piège des ravines…
L’heure tressaille
entre les herbes emmêlées
et marche goutte à goutte
sur la berge des rêves…
Le grand feu noir ensorcelle
jusqu’à l’épuisement
la passion de nos êtres
et de l’abîme surgissant
les premiers doigts de l’aube
qui touchent nos paupières…
© Victor Varjac
Antibes, 31 mars 2001
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits