Je porte au coeur
l’éclat de ton regard…
Il plante ses racines
comme des flèches d’or
avec la patience
d’une sauvage douceur…
Chaque chose s’épuise
en écoutant la mort
naître de son destin…
… mais sous la cendre
encore fraîche de tes pas
s’élève une splendeur
plus vive et plus tenace
que la joie de surprendre
les fleurs du quotidien
plus obstinée
que le balancement
des heures
plus insaisissable
que notre devenir…
Ah ! cette flamme de velours
vibrante comme une image
au volcan des couleurs
s’est jetée sans violence
dans l’ombre de ma chair
et ma voix suspendue
aux doigts de tes accords
soudain se penche
et se métamorphose
en silence d’étoiles…
© Victor Varjac
Antibes, 20 novembre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits