Mensurations du rêve
roulant nos têtes d’enfants
dans le canal du vent et dans l’air de la foulée
joyeux analphabète un amour étourdi par nature prend
des chemins non balisés d’eaux douces et d’eaux salées
et puis sa norme de vitesse enfin entre deux baies
de danses sablées
les années nous blanchissent sans nous apprivoiser jamais
moi j’allais avec mes mains trop petites pour tout embrasser
l’eau sur une épaule vers ce pays de liesse que je voulais
habiter
avec la seule part qui m’était assignée
quand on a assassiné Dieu depuis si longtemps les clés
ne viennent que sur le tard la vie est brève et on est quitte
entre tambour et gémissement dont les massifs forestiers
ont le secret je t’invite sur un promontoire
où l’écho poussé par les vents s’évade
dans les mensurations
de nos rêves
© Barbara Auzou.
Extrait du recueil « Mais la danse du paysage » @( Poèmes)-Barbara Auzou-5 Sens Editions Genève( Suisse)
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