10 août 2022
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06:29
on reste assis sur l’herbe
une steppe sauvage d’eaux entre nous
où s’ondoient paresseux
nos désirs et nos rêves
un air tel un souvenir nous envahit
et se dépose sur nos yeux
sa brume légère
fait trembler la lumière
on n’est pas seuls
même si le monde entier nous sépare
nous portons chacun
sur nos dos et nos bras
dans nos yeux et dans nos corps
nos êtres passés
que nous envoyons des fois
à notre place
tels les spectres beaux et blancs
les flèches les transpercent comme l’air
ils tournent tel un feu
et des fois ils ressemblent à la mort
fatigués nous nous allongeons dans l’herbe
avec tout ce qui nous appartient
l’air nous envahit les narines et les yeux
et coule sur nos corps tel un fluide opalescent
doucement ces spectres beaux et blancs
commencent à se couvrir de chair et de sang
dans un amalgame nouveau et tendre
on reste assis sur l’herbe
il y a rien qui nous sépare
seul le goût diffèrent de nos larmes
qui coulent avec douceur sur nos visages
comme jadis
l’huile précieuse sur la barbe d’Aaron
on reste assis sur l’herbe
il y a rien qui nous sépare
seul le goût diffèrent de nos larmes
qui coulent avec douceur sur nos visages
comme jadis
l’huile précieuse sur la barbe d’Aaron
© Elina Adam
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