Un oiseau se pose
sur le rebord d'une fenêtre,
une mouette sans doute,
qui crisse dans le silence,
dans la béance de ce jour creux,
dans ce jour lourd de bleu,
d'un feu sans soleil, sans rose,
sans fleur éclose sur le sol.
Un oiseau se pose.
Son cri déchire l'air bleu
comme le chant d'une sirène
échouée sur le sable et sa solitude.
Un oiseau se pose,
sur un rayon de soleil cette fois-ci,
sur la circonférence d'une fleur morte,
sur son calice qu'a sucé l'abeille éclose
qui à butiné cette pluie d'or
pour en faire un miel
de lumière imprescriptible,
un miel à la saveur d’un soleil au zénith,
au parfum d’azur inaccessible
au son des cigales qui crépitent.
©Alix Lerman Enriquez
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