Ne plus bouger,
S’unir à la beauté de la Nature,
Rester là, en son mitan,
Sous le généreux soleil d’un été finissant,
A respirer avec Elle, à son rythme,
Rester là, en son milieu foisonnant
A se laisser pénétrer de ses effluves,
De ses couleurs, de ses frémissements,
Rester là, en son milieu rassurant,
Les yeux mi-clos, à écouter
Les gazouillis et la source timide,
A retenir ses élans,
La montée sourde des émotions,
Immobile pour ne point faire se taire
Le grillon ou fuir le délicat papillon,
Rester là, au beau milieu de la Nature s’assoupissant,
Se fondre en Elle, contempler l’eau
Après la chute du zéphyr, s’aplatir, étale,
Percevoir les mille bruits de sauts et de fuites*
De la lutte meurtrière, pour la vie
De la faune aquatique,
Avant le lever de la lune clarté
Et la tombée des voiles embrumées.
Rester là et être,
Comme au premier jour,
La Nature…
© Gérard Gautier
Betton 1975
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