Au premier souffle
de ma vie
l’âme de ton image
était en moi…
Dans l’ombre de mon corps
tu pressentais déjà
la splendeur des jours
qui marchait vers nos coeurs
ivres d’un commencement…
Sous le regard du sablier
ta patience liait
les fibres de lumière
tandis que je glissais
orgueilleux de ma course
sur la peau de ce monde…
J’apprenais l’ignorance
et fier de mon savoir
je découvrais la chute
car l’abîme jalouse
d’une étreinte mirage
efface l’altitude…
Mais toi tu tressaillais
dans l’arbre de mes veines
et préparais le feu
qui ronge mes entrailles…
Lorsque l’existence
éventra tous mes rêves
je sentis l’arbre
de ma vie
doucement se craqueler…
J’avais perdu le jour
qui ne m’appartenait pas
et dus affronter
le dragon de poussière
pour ensevelir
la ténèbres
et le cri de malchance…
© Victor Varjac
Antibes, le 27 mai 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS
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