à Jean-Charles Richard
La vie émerge comme une île
au milieu de ce temps
qui donne à l’éphémère
ses lettres de noblesse
mais où l’homme se contente
d’un passage si bref
que son regard
n’atteint jamais
la main de la lumière…
Captif d’un jour
l’espoir lui-même
ne desserre pas
les mâchoires du piège
qui nous enlace et nous fascine…
Il nous faut marcher
dans le sable des heures
pour atteindre le lieu
où l’existence plonge
dans l’abîme et l’oubli…
Les mots hélas
ne savent que se taire
aucune porte où frapper
aucune vitre ouverte
à l’appel de notre angoisse…
La paix n’entre même pas
dans la flamme des lampes…
Tout est sombre
sur les genoux du soleil…
Il est temps de renverser
l’encrier du chagrin…
© Victor Varjac
Antibes, dimanche 04 janvier 2002
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS
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