Nulle libération
Seule l’agression
Le mensonge à la bouche
Par l’acier, le feu
Ils sont entrés.
Et du chaos naît le vide.
Le vide
Voleur d’espoir
Voleur de liberté
Le vide cette tombe
Eteignant tous regards.
Paupières
De neige
Une fêlure
Pour lumière.
Dans la brèche
Et sans haine
Cernée, blême,
La poussière
Pour larmes.
Le temps fait lieux
Là où vont nos pas
La terre est nôtre
Et de traces en sillons
Se creuse le voyage
S’engrange la distance
Ici s’éloigne le pays
Ici s’avive la chair
L’enfance s’y tient
Frêle et sans âge.
Partir, fort des vies
Que l’on protège
Mais revenir
Poings serrés.
Regards sur Monde
Face au vide qui miaule
Le chœur tragique des vivants.
Dans nos veines
L impossible attente.
Et la main qui se tend
Sur l’air telle une peau
Défend sa terre
Dénonce le fou
Refuse son joug
Nie la mort
Ici, tenir fait loi.
Chair contre acier
Résiste un peuple
Mères et enfants, vieillards
Hommes et femmes VIVANTS.
©Béatrice Pailler
12.03.2022
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits