Ce poème figure dans le recueil Mais la danse du paysage / 5sens Editions
parfois un oiseau te frôlait de son aile
et je te parlais de soif
de ces cerfs qui scissionnent les plateaux
tranchant jaune le genêt
je te disais les saisons du visage
de l’anémone printanière à l’anémone soufrée
la terre nous ouvrait son flanc de blocs ardents
en plein ciel parait à la nudité sur le sein
de ton abîme
les soubresauts d’une montagne que l’on croyait
éteinte
montrait sa dimension sauvage
poumons de tonnerre sur l’herbe basse
que forçaient tes rayons
que forçaient tes étreintes
derrière les barrières de feu et ses travaux en cours
dormait ce rêve de nous que nous inventions de vivre
et je buvais la trame et l’épilogue dans ce bol arrondi
que tu levais dans le jour
© Barbara Auzou.
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