11 mars
Je préfère arpenter le promenoir des brumes
Sur la scène de l’aube au translucide éclat.
J’y dépose en marchant mon fardeau d’amertumes,
Toute difficulté remise alors à plat.
12 mars
Si la difficulté demeure horizontale,
Elle est changée en route où fleurit mon trajet.
Elle n’a plus sur moi son emprise fatale
Mais devient à la fois la voie et le projet.
13 mars
Chaque voie est en somme ordinaire ou royale
Suivant notre façon de la considérer.
Selon le premier pas, l’influence initiale
Rétrécit la vision ou permet d’espérer.
14 mars
La vision se fait large à ma gauche, à ma droite.
Au-dehors, au-dedans mon espace vital
S’intensifie et croît, quitte la vue étroite.
Le monde en même temps perd son attrait brutal.
A suivre…
© Luce Péclard
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LE GUÉ DES JOURS » aux éditions du Madrier
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