21 novembre 2021
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Grand-père, dis-moi, c’est comment une âme ?
Mon petit, l’âme, ça ne se sait pas,
Ça ne se raconte pas.
Peut-être en verras-tu, un jour,
Ça ne se raconte pas.
Peut-être en verras-tu, un jour,
Si tu sais ouvrir tes yeux et ton cœur.
Peut-être…
Peut-être…
Dans les cris joyeux des enfants, sautant dans la vague,
Dans les yeux du chaton à la patte cassée,
Dans les yeux du chaton à la patte cassée,
Dans les doigts des amants qui désirent et se serrent,
Au souffle du vieillard à ses derniers instants,
Dans les mains gercées du bûcheron fourbu,
Au fil de l’araignée volant à tous les vents,
Dans le tendre sourire de l’amante,
Dans le silence d’un matin ou d’une nuit,
Au détour du chemin qui, sans fin, serpente.
Je sais une âme qui dort, au cœur d’une pivoine,
Lassée d’avoir trop vu, trop déçue par les hommes.
Au détour du chemin qui, sans fin, serpente.
Je sais une âme qui dort, au cœur d’une pivoine,
Lassée d’avoir trop vu, trop déçue par les hommes.
Cherche sans vouloir, mon petit,
Tourne tes yeux vers le soleil et la lune,
Écoute la joie, elle te guidera.
© Bernard Delpech
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