les mains enfoncées jusqu’aux coudes dans le vert
je sens les organes de mon corps aéré
des arbres ancestraux tremblent dans ses artères
voilà un nid, là-haut, près du cœur
et un autre plus bas, entres mes vertèbres.
un sérum tout vert, telle l’herbe, coule en moi
c’est avec lui que les oiseaux nourriront mon vol.
les mains jusqu’aux coudes dans mon océan intérieur
je sens les organes de mon cœur noyé
dans un liquide amniotique oublié,
je sens le goût doux-salé de la tristesse sur mes lèvres
le ciel sent l’herbe
son regard reste sur ma peau tel un signe,
telle la mémoire d’une feuille.
© Elina Adam
recueil en préparation « La blessure de l'amphore »
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