Fin de saison début d’une autre, mais toujours l’appentis loge son bois. Les bûches disent le temps.
Elles parlent de la terre, de la hache et de la main qui la tient, de l’arbre et de la lumière qui l’habite. Les bûches disent l’hiver et le feu qui l’éloigne.
Lumière à dire, l’appentis de la page loge ses mots.
Il pleut. Il neige. La vitre crépite. Dehors et dedans s’entremêlent. Des fleurs de reflets embrassent la fenêtre. La brume des haleines mange la vitre.
L’heure n’a plus d’âge. Sa leçon apprise, elle joue aux sables du temps. Lointaine image du feu, la lampe grésille. Lumière boutant le froid, ici veillent les mots.
©Béatrice Pailler
Extraits d’EAU-FORTE
Revue en ligne le Capital des Mots
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