26 février
L’usure quotidienne au ras de l’existence
N’arrivera jamais à me prendre au filet !
Toujours rebondissant, j’étrécis la distance
Qui sépare mon chant de son prochain couplet.
27 février
Couplet d’une chanson unie à son refrain,
De l’univers surgie, y repartant sans cesse.
La ronde tourne en boucle avec le même entrain,
Eternel mouvement, symbole de jeunesse.
28 février
Le mouvement sans trêve est mon gage de vie,
Continuel échange entre esprit, âme et corps.
De ce choix dévolu, jamais je ne dévie,
Jusque dans le sommeil il me trouve en accord.
29 février
Le sommeil m’est permis juste tous les quatre ans,
Seulement dans le creux de l’an dit bissextile !
Hors du calendrier, il rentre dans le rang,
Un besoin pour d’aucuns, pour moi heure inutile.
A suivre…
© Luce Péclard
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LE GUÉ DES JOURS » aux éditions du Madrier
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