Monsieur Reggiani,
Je voulais vous dire
Les loups sont revenus dans Paris !
Affamés par la haine,
ils ont dévoré notre joie,
fauché notre jeunesse,
déchiqueté notre culture,
au nom d’on ne sait quel dieu,
qui prétendait nous punir
de notre goût pour le plaisir.
Monsieur Reggiani,
Je voulais vous dire
Même si les loups sont encore dans Paris,
qu’ils restent tapis dans l’ombre,
nous continuerons de rire
tout comme votre charmante Elvire.
Car Paris n’obéira pas aux loups,
pas plus qu’autrefois,
au temps de l’autre guerre.
Monsieur Reggiani,
Je voulais vous dire
Ces loups de retour dans Paris,
sont de terrifiantes créatures,
leur soif de sang est si grande
qu’elles n’hésitent pas à en mourir
aucun animal n’est aussi cruel.
Monsieur Reggiani,
Vous nous l’aviez bien dit
Dans la peau des loups,
se glissent souvent des barbares.
Mais quand nous revint la mémoire,
hélas, il était déjà trop tard.
©Kathleen HYDEN-DAVID
Extrait de « Les mots du regard » Éditions Paroles & poésie – Collection de l’Eglantier
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