14 avril 2021
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Chaque matin l’homme attend
Immobile à l’arrêt du car
Sa haute silhouette balayée par le vent
Mouillée par la pluie, transie par le gel
Il attend
Il repart seul quand le car est passé
Coupant à travers les labours
Elle est partie, il y a si longtemps
En lui disant je reviendrai
Il est fou disent les gens
Qui le croisent en riant
Un matin, le car est reparti
La laissant devant l’arrêt
Figés, ils se sont regardés
Longtemps
Longtemps
Et sans rien dire
Sans rien demander
Consumés d’espérance
Ils se sont serrés
Longtemps
Puis ils sont repartis, à pied à travers champs
Éblouis du soleil d’un amour évident
©Bernard Delpech
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