Alors la nuit... lorsqu'il fait beau...mezzo forte...pianissimo
Je dors d'un trait qui tombe à l'eau
C'est un sommeil qui irradie, des ors coulant sur les courtines
Voile funèbre ? Voile à berceau ?
Voilà le calme d'outre-flots qui se décline en fleurs d'épines
de longs calices en apnée qui se révèlent sans un bruit
des girofrêles ou des hublots selon la folie de la nuit
par où s'infiltrent les oiseaux, les sombréros, les boléros
C'est la question des rimes en haut
des Juliette et des Roméo...
Dans la verdeur du parfum d'eau, on ressent au fil de la peau
le bruissement des étamines mine de rien et c'est très beau
On goûte aussi à leurs couleurs mezzo forte... fortissimo
qui vous pianote un peu la peau
J'ai près de moi toutes les clés de cet orgue des profondeurs
celle du sommeil de prestige où tout vous est enfin rendu
La pesanteur n'existe plus ni ses poignantes adhérences
Les infinis bleus se mélangent, rien n'est perdu
La voix arrive à fleur de cœur :
« Laisse courir les turbulences qui ont tenté de te noyer
ton cœur est neuf et accordé à la symphonie positive
Vois-tu combien les jours s'éclairent à la lumière de tes nuits ?
Les jours vécus sont des mirages bien déployés
Prépare-toi au grand silence, toi l'intuitive ... »
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
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