Bercé
D’un feu si tendre que le ciel s’est troublé
D’un sentiment si doux qu’un rayon de soleil s’y est réfugié.
Percé
Au fond de l’âme d’une larme retenue, qui jamais ne s’épand
Cascade interrompue par le souffle du temps.
Jardin muet
Jardin secret
Peuplé d’ombre, de tombes froidement alignées
Envahi de silence
De souvenir qui dansent.
Il me faut m’en aller la mémoire muette
Ravaler mon chagrin, mes larmes désuètes
Renoncer à t’offrir mes œillets de poète.
Il me faut m’éloigner, te laisser à ta mort pour me perdre à ma vie
Affronter la quiétude qui vient après les cris.
Exercice de style
Me voici inutile
Et mes mots, et mes vers je le sais, je les hais et les jette à l’oubli.
Quiconque passera ne les reconnaîtra
Ne les remarquera
Qui sait ?
Même pas toi.
©Serge Lascar
Du sang dans l’encrier - Ed. LGR
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