9 janvier 2021
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(à Louis, mon frère)
Il avait dit :
J'ai en moi toutes les plages rêvées
pour le plus grand repos
tout l'espace rêvé
pour le plus grand silence
et si peu de vie à terre
si peu de cohérence
et tant de mots à taire
tant de déshérence...
À mes pieds le désespoir avait belle allure
le soir traînait ses oiseaux de deuil
tombés des falaises du levant
en long voile de vent rasant...
L'espoir n'avait plus de seuil
plus jamais de dorénavant
quand il fallut ce matin-là
d'un tendre et courageux tambour
désapprendre la fidèle musique
qui marque le temps à rebours
J'entends toujours passer son ombre
si proche, serrant la lumière...
et lui, cherchant ses mots sans voix
le ciel des larmes dans les yeux
au creux des doigts une rivière...
Il avait dit :
Je suis un drôle d'oiseau
un fou de Bazan
qui affronte les océans
J'ai en moi toutes les plages rêvées
pour le plus grand repos...
tout l'espace rêvé
pour le plus grand silence...
et avec la vie
tant de connivence...
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
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