C’est un noir de nuit sans lune,
Voici les voix de la colère
Voix en tourment
D’un peuple d’hommes
Dans le tunnel de la réclusion.
Liberté trahie
Vérité travestie,
Le peuplier expirant étire sa ramée sacrée
En quête d’un signe d’éclaircie
Mais le ciel a tendu son voile gris
Sur les mots tus des tissus apeurés,
Haine ou soumission grimées.
Comment déférer au mandement
De l’enfermement ?
S’inquiéter et œuvrer,
Ne jamais transiger avec sa singularité
Son droit absolu de penser,
Ne jamais baisser les yeux,
Clarifier.
Se souvenir que la poésie,
Et toute création, c’est agir !
Mots, notes, couleurs, terre, verre
Racines, pierre, glaise ou braise
Choisir sa matière.
Écrire, peindre, pétrir, jouer, chanter, dessiner
Témoigner.
Le dire et le redire,
Le chuchoter, le déclamer, le crier
À tire-d’ailes :
Viennent les voix éprises d’utopie
Rappelant la réalité de l’humain,
Les voix dignes, celles de l’Amour.
La paix se modèle,
Que demain soit joie !
©Nicole Portay
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