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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 07:49
Moïse par Michel-Ange

 

 

Je confie à votre regard deux génies de la Renaissance.

 

Le premier arrive, par ses sculptures, à transcender les limites de l’art.

Pour y parvenir, il abolit toute idée de grâce au profit de la puissance.

 

Cette puissance s’inscrit dans le héros qui libéra le peuple d’Israël du joug égyptien. 

 

                                                      C’est MOÏSE

                           Tombeau de Jules II, 1515 – St Pierre-aux-Liens, Rome

 

                  Pour réaliser ce colosse vêtu de marbre, Michel-Ange s’est inspiré des œuvres antiques tel l’Apollon du Belvédère (An 50 avant J.-C.), qui suscitait chez Michelangelo Buonarroti une véritable vénération.

 

La musculature de Moïse évoque la force. Pied gauche en retrait, il est prêt à bondir sur celui qui voudrait s’emparer des tables de la loi.

 

Feu intérieur de l’homme, son regard pénétrant illustre à la fois force et sérénité.

 

Le format colossal de cette sculpture est accentué par les cornes sur le haut du front de Moïse ; elles sont le symbole de la grâce divine.

 

La puissance fait merveille sur une autre sculpture de Michel-Ange.

 

             Il s’agit de L’ESCLAVE appelé aussi L’ATLANTE , 1530-1534 

                                              Galerie de l’Académie, Florence

 

Le corps puissant semble lutter avec le marbre pour se dégager, lutte ininterrompue de la vie, éternel combat des Centaures inspiré des Métamorphoses d’Ovide.  

 

 

Le second  est  capable de répondre par la grâce à tous les possibles.

Pour lui, peindre est l’art universel.

 

Des quarante-deux Madone à l’Enfant du Maître d’Urbino, c’est avec

 

                                 LA MADONE du GRAND-DUC

                                             Huile sur bois, 1505

                                            Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence                    

 

que Raphaël nous offre la grâce de l’ovale parfait du visage ; vierge sereine dans la douce lumière, drapée de dignité dans son hiératique manteau bleu.

Dans cette toile, Raphaël fait fleurir la grâce à chaque battement de cœur..
Raphaël Sanzio d’Urbin est mort trop tôt à l’âge où son pinceau dessinait les collines toscanes jusqu’au berceau des voûtes ; une harmonie qui s’inscrit à jamais dans la grâce du sourire des Madones.

 

Ces deux génies de la Renaissance ont, par la puissance et la grâce, libéré la forme pour exprimer la beauté.

 

La Madone du Grand-Duc - Raphaël


 
©Roland Souchon


www.rolandsouchon.com  

 
 
 

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