Telle la lumière plissée
D’un œil qui se garde,
La craie du jour glisse
Des moucharabiés de verdures.
Au socle du soir,
Une brume calcaire,
Sonnant doux,
Cueille à petit glas
Le rêve.
Sous la paupière
Le mur se délite,
Lamelles sur l’œil mouché.
La fenêtre semble nue,
Cernée d’une ecchymose.
Visage du soir,
Visage de verre,
Le carreau respire
Métissé d’incertitude.
L’œil
Dans le temps
Cale la fenêtre
Et dans l’embrasure,
Ne cherche plus mais accepte.
Visage calqué sur le soir,
La vitre a disparu.
Et dans l’œil en suspend
Le mur n’attend plus son rêve ;
Il l’est devenu,
Tout à la fois marbre et sciure.
©Béatrice Pailler
Revue Traversées N°88
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