Les ronces s'écartèrent sur son passage, les arbres le saluèrent de toutes leurs feuilles, les branches basses le caressèrent doucement, les oiseaux se mirent à raconter leurs nids, les insectes à s'agiter, un vent léger l'enroula de toute sa tendresse.
Sur le pelucheux de la mousse, courut un rire de soie. La lumière frémissait et clignotait en guise de bienvenue. Le ciel se déchira, se fit myosotis. C'était comme une fleur offerte...
La forêt parlait, exprimait sa joie de le revoir. L'homme rentrait au bercail après trente ans d'absence. Il n'était pas seul. Il avait même cru voir un cheval blanc qui hennissait comme pour l'appeler. Il se sentait aussi léger qu'un frisson de flûte.
Dans l'air, frétilla une lueur d'espoir.
Oui chaque jour contient une goutte de lumière...
©Michèle Freud
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