15 janvier
La goutte reflétait les cimes majuscules,
Les ancêtres penchés sur son frêle berceau
Capitonné de mousse, orné de campanules,
A l’attache éphémère au pied d’un arbrisseau.
16 janvier
L’attache relâchée, elle entrait dans l’errance.
Plus de doux chuchotis, plus d’arbre auquel tenir,
Mais le sourd grondement dans une gorge en transe,
Le vertige inconnu, la peur de l’avenir.
17 janvier
Le vertige encadrait son clair ruissellement,
L’obligeait à se joindre au flot de la cascade.
Elle apprenait le monde et son bouillonnement,
Sans repère et sans but dans l’âpre cavalcade.
18 janvier
Où donc était le but assigné par l’enfance :
L’école après les jeux, les rondes, le cerceau,
La marelle et se bonds, la franche insouciance,
Le cartable oublié dans un coin de préau ?
A suivre…
© Luce Péclard
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LE GUÉ DES JOURS » aux éditions du Madrier
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