(des canots par milliers)
Comme neige au soleil, le sel ici flamboie ;
et plus loin c'est la mer d' ''il était une fois'' ...
On a atteint le bout de la terre connue,
là-bas gémit l'appel, au-delà des paluds
symphonie ruisselante, musique lente et froide
la vague multiplie ses lèvres frémissantes
elle pleure, elle écume et devient transparente
c'est comme du vaudou précédant cette transe
des algues possédées, agitées, gémissantes
qui vont donner naissance à des coraux en fleur...
Des fleurs pour qui ? pour quoi ? et pour qui cette danse ?
Tant d'oubli, de silence, de visages qui hantent...
Voyages éternels noyés dans la douleur
Entends la voix du sable qui change de couleur
il semble que le jour s'en revienne au début
Les souvenirs se noient, là, à perte de vue
tout est neuf et pourtant tout a déjà vécu...
Et voilà que le ciel s'empare du moment
des envols de mouettes viennent battre des ailes
alors la paix ricoche sur le grand océan
qui se gonfle de joie et fleurit de plus belle
Ils dansent nuit et jour dans les passes du vent
ensemble, goélands, mouettes et flamants
et ils furent heureux, eurent beaucoup d'enfants
Comme neige au soleil, le sel ici flamboie
et plus loin c'est la mer d' ''il était mille fois''...
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
31 mars 2020
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