
Solstice d’été 21 juin 2005
Un grand vent du sud s’est levé sur Port-Joli. L’été arrive avec son cortège de vents chauds et rafraîchissants à la fois, comme douce brise.
Ce matin, levée tôt comme à mon habitude, je suis sortie respirer cet air sain, cet air qui sent bon les essences des arbres et les parfums des fleurs. Le soleil au rendez-vous de l’été me fait signe d’aller marcher dans le silence du vent de Port-Joli.
J’ai marché jusqu’au port. Le vent a arraché mon petit chapeau de toile. Après l’avoir attrapé, il m’aura fallu le tenir pour ne plus qu’il s’envole. Je me suis assise sur un banc du quai et j’ai laissé mon fleuve m’envahir jusqu’à l’âme. Douces retrouvailles. Perdue dans mes pensées, tu m’accompagnais, tu voyais tout ce que mes yeux intérieurs ressentaient.
Port-Joli t’accueille mon Frère
Comme mes bras t’accueilleront
Je suis ta Sœur Âme
Au rendez-vous des amours et des passions,
Fleurira alors
La Fleur de Lys du Pays
Sur les vagues du temps
En hors-temps… toi et moi
Peu de touristes en ce moment sont arrivés. Que moi, que toi, les amants du Fleuve et des Vents. Girouette des girouettes, Rose des Roses des vents…
Ils arriveront le vingt-quatre juin, les touristes… C’est le long congé de la Fête Nationale des Québécois. Ancienne Fête celtique où on brûle encore un grand feu de joie, le Feu de la St-Jean. Où il y aura un immense feu d’artifices et pas qu’ici à Port-Joli mais dans tout le Québec qui sera en feu et en liesse. Nous serons envahis de Québécois fiers et heureux de se fêter. Trois jours de congé, quatre même pour certains, cela marque le début de l’été. La Grande Fête païenne du Solstice.
Ce que j’aime ce pays, ce que je t’aime quand je sens tes odeurs se rendre à moi de partout, partout en mon âme, partout en mon corps !
Ce que j’aime ce coin de pays où je t’y cache en moi, où je te prends et t’envole au-dessus des vents du large pour que tu vois tout, que tu sentes tout, pour que tu m’aimes... Tu es mon pays intérieur. Tu es ma part cachée de mon Québec. Tu es mes origines et je t’aime.
Dis, tu l’entends ce vent dans les arbres ? Tu le vois ce Fleuve tant aimé ? Tu mesures l’immensité de ce pays, sa beauté, ses odeurs ? Elles sont pour toi, à toi, tu en fais partie puisque que suis habitée par toi.
25 juin
Tes bras me porteront-ils
Ton âme me soutiendra-t-elle
Ton corps au mien se soudera-t-il
Amants des temps immémoriaux
Sommes-nous ?
Depuis toujours je te connais
Depuis toujours je t’aime
Je t’ai reconnu dans tant de vies
Et encore dans celle-ci
Ma quête
~*~
27 juin
La vie coule doucement
Sur les vagues du Saint-Laurent
Loin de la rumeur
Loin de la clameur
Loin, si loin au pays du Fleuve-Mère
Là où la Vie prend sa Source
Là où les herbes ne sont point amères
Là où je pense à vous
Loin, si loin du temps et sa course
Pays magique où vous venez me voir en rêve
Où comme dans les Fêtes païennes
Nos corps, nos âmes se rejoignent
~*~
29 juin
Réflexion
Que ce soit rencontrer l’amitié, l’amour
Que ce soit rencontrer le visage du mensonge
Le visage du mal être et de la descente aux enfers
Rien ne fait différence
On fait toujours face à un humain
Il y a ceux que l’on garde
Que l’on chérit, que l’on protège
Il y a ceux qui passent
Il y a ceux qui blessent
Qui s’isolent pour mieux souffrir
Se consolant en se disant que ce sont les autres qui on tort
Ils se blessent en croyant blesser
L’autodestruction fait aussi partie de l’humain
Le grand nombre y échappe
Collectivement cependant, ne sommes-nous pas autodestructeurs ?
~*~
Autre réflexion
Pourquoi aucune déchirure par la brisure ?
Parce que je sais ne pouvoir sauver le monde malgré lui ?
Parce qu’un sentiment est apparu : la pitié
Oh ! pas l’indifférence ou l’oubli mais la pitié
Le dernier sentiment que je puisse avoir pour un humain…
Froide, je reste froide et j’observe la folie à l’état pur
Leçon de vie
Il faut d’abord s’aimer pour aimer les autres
On ne donne que ce que l’on a
Autre leçon de vie
Il ne faut pas s’abandonner trop tôt à une relation
Qu’elle soit amicale ou amoureuse
Le risque est de se faire vampiriser
Et se faire jeter à la première contrariété.
Mais il faut tout de même vivre, et vivre c'est risquer...
~*~
© Ode
(A suivre)
Sources : http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/carnet_05.htm
Création Ode©
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits