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Quelle étrange expérience
Que celle d’être enfermé
Au moment où le soleil
Décide enfin de briller…
Nous irions pourtant
Semer notre joie
Au bord des ruisseaux
Parmi le chant des oiseaux…
Mais plus encore, qu’il est étrange
Que pour éviter l’étouffement mortel des gens
Il nous faille accepter, un temps, l’absence de liberté
Cette indispensable respiration de la vie !
Mais si nous sommes des êtres responsables
Possédant encore une véritable conscience
Comment refuser ce geste gratuit au coût mental si lourd
Mais tellement plus léger que le poids des vies à jamais anéanties ?
Sachant combien les uns des autres
Nous sommes dépendants
Il n’était pas possible d’oublier
Que pour un simple petit souffle éparpillé
Nous risquions d’effacer à jamais
Nos proches ou nos amis,
Mais encore une foule d’inconnus…
Le devoir des hommes
En cette cruelle période
Était de savoir et comprendre
Que nous pouvions
Sans le savoir
Porter en nous
L’ennemi mortel
Celui qui tue comme à plaisir !
Quel étrange sentiment
Que de sentir peu à peu
L’ange noir
Porteur de la sinistre faux
Nous approcher pour nous tuer…
On ne sait plus si l’on devient fou !
Qui est contaminé ?
Qui est le danger ?
Toi, moi, nous ?
Le voisin, l’étranger ?
La peur blafarde occupe notre esprit
Qui suppose trop vite que le virus
Recouvert de sa couronne
Est déjà en nous !
Oui qu’il est étrange ce temps
Ce temps de paix, mais aussi
De libre prison pour sauver des vies
Les nôtres, les vôtres, les leurs…
Alors, qu’il est léger le prix à payer
En songeant à toutes les vies
Que nous aurons épargnées
Au prix d’un si léger confinement…
©Jean Dornac
Lannion, le 10 mai 2020
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