Texte sans I : le temps des pleurs.
Le monde est sens dessus-dessous, un monde hébété, estomaqué, paralysé où hommes, femmes et enfants sont enfermés, bouclés, calfeutrés dans des appartements de poupées, un monde en détresse au bord du gouffre, un monde en guerre contre un coronavorus dévorant voracement des êtres sans défense. Alors une grande peur gluante vous colle à la peau et sème la torpeur sur une planète désenchantée.
La mort est en marche, rôde et fauche.
Les poumons s'époumonent, les cœurs sont écœurés, les muscles se nouent, les cerveaux déboussolés sécrètent des pensées nauséabondes. Tout est en souffrance, en désespérance.
Et pourtant, dans cette sombre atmosphère, poussent un peu partout, des fleurs, celles du partage, de l'amour, du réconfort, du courage. Chacun met tout en œuvre pour sauvegarder la santé de l'autre.
Espérons qu'une nouvelle aurore, aux couleurs prometteuses, va se lever dans les cœurs douloureusement saccagés...
©Michèle Freud
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits