Le sexe nous abuse
et scelle à jamais
nos désirs invisibles
à la potence de la chair !
Pourquoi tant de hâte
la sagesse serait-elle décevante ?
La beauté possède
doit-on le croire
un terrible maléfice…
L’empressement du destin
sculpte nos visages
comme une présence
qu’on doit anéantir…
Faut-il sans cesse
recommencer
l’accomplissement
de l’impossible ?
Étrange obstination
qui pénètre
chaque fibre
de chaque mouvement
et nous entraîne dans la demeure
de la faute éternelle !
Mais qui marche
comme des ombres voûtées
derrière nos visages
et tient les ailes
de notre âme
pour mieux s’emparer
du tressaillement
de nos vies ?
Tout brûle et disparaît
à l’approche du présent…
La révolte de nos cœurs
face à l’inexplicable
jette sa lance
dans le vide…
© Victor Varjac
Antibes, mai 1997
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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