Pour qu’on ne prenne plus l’enfant pour une chose,
Une proie innocente, un objet convoité,
L’objectif d’un touriste en mal d’obscénité,
Ou l’indécent jouet d’un jeu qu’on lui propose,
Pour qu’il ne risque plus de trouver porte close,
Enfermé dans les rets de la captivité,
Qu’il n’ait plus à subir avec passivité
L’attouchement pervers d’une main qui s’impose,
Pour qu’en battant les champs on ne redoute plus
De retrouver son corps, souillé, près d’un talus,
Je m’adresse à celui qui garde le silence :
« Que le témoin muet, qui ne sait plus très bien,
Ou le juge appelé à rendre la sentence,
Imagine, qu’un jour, on recherche le sien ! »
©Gérard Cazé
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