Sur le parquet en sycomore
la comtoise cherche les heures perdues
celles piquées dans le délire
de la vieille machine à coudre
les secondes sont dégrafées
les pluies sont surfilées
les minutes se cachent dans le balancier
qui distribue des loukoums au jardinier
il promène sa brouette sur une trotteuse à aubes
plante ses réveils dans un carré de nuit
ensemencé d’aiguilles de pins et d’épices
à côté dans la cour basse
canettes et biches à pied
se mêlent, s’emmêlent les canevas
la comtoise en jupons s’en balance
elle pousse du col les pois, les papillons, les pervenches
les songes ont des airs de cousettes
ils cachent leur bobine sous la pédale en folie
midi sonne
les clés sortent
les affaires rentrent
sur le parquet en sycomore
le temps s’étonne.
©Nicole Hardouin
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