Au lieu de faire un foin de tous les diables
à propos de mon soi-disant côté obscur,
puisque ça vous botte, allez-y :
jetez donc un coup d’œil par le trou de la serrure.
Il se peut que l’on m’aperçoive,
mais nul ne verra pour autant mon visage,
car on l’a recouvert de mystère,
étant donné que tout poème
est comparable à un secret,
un secret si bien gardé
que son auteur lui-même
a parfois un mal fou
à expliquer sa propre raison d’être
ou comment sa présence,
à elle seule,
aura suffi pour que vous vous sentiez
également tous concernés,
et pas qu’un peu !
En tout cas beaucoup plus
que vous n’auriez pu l’imaginer.
Libre à vous de choisir
mon visage ou le vôtre,
un reflet si furtif dans la vitre avant
d’une arrière-pensée volée en éclats
après que la poésie,
montée encore une fois en épingle,
ait enfilé ses talons aiguilles.
Et c’est alors que tout défile
et qu’à la fin je me pique.
©Michel Duprez
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