L’homme a-t-il seulement pensé
à se vêtir de lui-même
pour échapper enfin
à l’anonyme semence
qui fertilise en aveugle
et que le souffle d’une chanson
disperse dans l’allégresse !
A-t-il eu le temps
d’entrouvrir une corolle
et de parler aux fleurs
comme la chevelure de la pluie
qui pétille et bruisse
sur l’ombre de leurs tiges ?
A-t-il dans sa jeunesse
dévêtu le ruisseau
de ces cailloux mystérieux
qui ressemblent aux arbres
et portent fièrement
un collier de bulles claires
irradié de rayons ?
Ah ! Comment ne pas entrer
dans toutes ces merveilles
et assaillir le jour
pour en oublier la limite !
Mourir… mourir déjà
sous le regard du silence
qui pleure la beauté
et la joie de la vie…
mourir dans un cœur
mourir dans un cri
éphémères souffrances
où le poème demeure…
© Victor Varjac
Antibes, sptembre 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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