Un jour, tout se déchire
En fragments d’azur blanc
Griffés d’encre,
En veines carminées
Lacérant les laves délétères
Où divaguent
Des flocons de lumière.
Un jour, tout prend la saveur
Des feuilles achevées
Enluminant de rose les étangs.
Et l’âme défaite
Se sent devenir l’âme
Des roseaux frissonnants,
Quand les mots
Désertent l’espace
Où seuls les regards
Répondent au silence.
Au fond des eaux voilées
Se diluent la nudité des corps
Et des mains émouvantes,
Qui s’étaient tant cherchés,
Qui croyaient renaître,
Là où le plaisir
N’est qu’un leurre pour l’âme.
©Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits