23 janvier 2020
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Il était nu, le voici vert.
Le printemps sur la pierre tranche son manteau. Vent et pluie
l’essaiment. La lumière fait racines et la pierre germe. L’ivraie
vient et solitaire elle croît. Manteau, elle épouse l’injure.
Il était sable, le voici herbe.
Jongle vert,
Passe au ciel,
Le vent est aux feuilles.
La lumière s’égaie, folle.
Le jardin, corps lassé
Au printemps boit le temps.
L’humide transpire.
Un goût de miel est sur l’air.
Le soleil mûrit.
©Béatrice Pailler
Revue Traversées n°89
Automne 2018
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