
Dédié à Sa Majesté la reine Élisabeth de Grèce, née princesse de Roumanie
Vous mettiez tant de grâce, à vous abandonner
quand du peintre la trace, ce portrait a laissé
D’un mouvement du buste, la silhouette élancée
vous êtes au plus juste, toute la féminité
Une épaule en partie découverte, à la blancheur nacrée,
esquisse votre poitrine offerte, sous le tulle moiré
Le grand manteau de cour, ne parvient à cacher
De ce mystère si lourd, l’évanescente beauté
Votre main gracile, aux longs doigts effilés
retient à peine, fragiles, deux lys immaculés
D’un royal passé dès lors, ils sont le symbole brisé
le saviez-vous alors, lorsque vous les teniez ?
Point de couronne, peu de bijoux, seule pour la rehausser
votre parure en tout, c’est votre chair illuminée
Le regard nostalgique, cherche la Roumanie
adorée lorsque sur la Grèce tragique, il vous faut en vain régner
Tristes sont les devoirs, de celle que l’État a désignée
quand il lui revient de voir, le sacrifice de sa destinée
Mais le menton volontaire, semble dire : Liberté !
que, sauvage et fière, vous finirez par retrouver...
©Jean François Di Murro
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