
Je suivrai le silence
comme le centre de tout
car nous n’allons nulle part
et nulle part est partout !
Je vois mon sang
devenir peu à peu
un nuage de cendres
et la trace de mes pas
n’atteint plus le soleil !
Comment témoigner
quand l’ombre refuse
d’accroupir notre image
sur le sentier de nos vies ?
Je dois refaire chaque fois
ce qui n’est pas écrit…
Les pages griffées d’encre
sont les combats des rêves…
cette audace ridicule
brave l’orage du geste
et contient la dignité
que mon cœur exige !
Demeurer debout
face à la mort
le plus longtemps possible
n’est-ce pas comprendre le Verbe
avant de disparaître
et braver l’agonie
qui nous serre dans l’ombre ?
© Victor Varjac
Le Vauban, juin 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits