La soif prend couleur de la fleur et sa source
Au printemps entamé des amours fécondes
Prend couleur de raisins bleus gorgés de soleil
J’y boirai tout le vin au feu des secondes
~*~
Transgresser la soif pour le seul plaisir d’aimer
Le long du ruisseau qui jusqu’à l’été me mènera au Fleuve
Une fleur, un chant d’oiseau ajournent ma solitude
Et déroutent le ruisseau de son rêve
À chaque aube, je prends possession de la beauté
Ainsi de la lumière, aux verts de mes plaines
Une fleur orangée fait entendre de si loin
L’immortel murmure de la source antique
Le cycle des saisons de renaissance se fait jour
Miracle de la Terre, épousailles mystérieuses
La Parole recrée l’indicible, gerbe verte d’eau et de feu
Eau d’ors, cris de la soif à la tige de la fleur des mots
Traverser le champ des tendres rencontres
À bout de souffle
À bout de marche
En quête de la fontaine
Tout proche comme un secret
En quête d’un miroir
Tout chaud comme un vitrail d’une grande cathédrale
Et la fleur orangée, se mirant dans l’eau, disparaîtra
Cédera sa place à d’autres fleurs, éphémère beauté
~*~
Parcourir le chemin longeant le ruisseau jusqu’à la rivière, jusqu’au grand Fleuve
Où la couleur se répand dans les grandes eaux des commencements
Où la soif s’étanchera dans les bras chauds de l’amour
Chute d’eau, chute du temps, chute de reins
L’histoire s’écrit du crépuscule à l’aube
À la démesure des basses marées
Sur la rive ensoleillée
Qui accueillera
Les amants
Heureux
Nus
Ode©
6 mars 2004
Sources : http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/source_fleuve.htm
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