
Nous sommes à la fois le miroir et le visage
Mawlânâ
Croire que l’amour existe
Derrière les lèvres closes
Et les pages de silence.
Entrer dans la lumière
Redevenir une pensée
Légère à ton cœur,
Un désir qui fait trembler
Comme l’attente de la pluie
Un soir lourd de Juillet.
Écarter le blanc manteau de l’oubli
Pour glisser mon corps
Comme une gerbe nue
Dans l’étreinte de tes mains,
Où je me coucherai
Sous tes incandescences.
Et telle une source sinueuse
J’épouserai les ruisseaux suaves
De ta bouche initiée,
En te prodiguant
Les imperceptibles caresses
Qui laisseront ton être désarmé,
Dans l’instant de soie
Qui présage l’aube
D’une larme d’amour.
©Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.
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