Ils viennent le jour, ils viennent la nuit, c'est le moment
Au même endroit, c'est un abri, un campement
C'est le printemps, ils l'ont senti leur paradis
Terre des nids et des parades de l'amour
Et ils arrivent par la mer, entre les vagues
Ils grimpent tous sur les rochers... Ils escaladent !
Ils se regroupent en familles, sont-ils tous là ?
Se comptent encore et se saluent, c'était bien ça !
Ils ont vaincu les éléments, se serrent entre eux
Se reconnaissent, se réconfortent petits et grands...
Un peuple heureux ; on les appelle ''Fous de Bassan''
Ils viennent aussi chercher un nid, et plus nombreux
De vague en vague par tous les temps puisqu'il le faut
Ils se recomptent petits et grands et il en manque
Ils tremblent un peu devant le mur toujours plus haut
Leurs yeux sont secs, ils ont pleuré des océans
Ils sont en bancs toutes les nuits sur des rafiots
Et il en meurt toujours autant dans les brisants...
Ceux qui résistent, on les accueille dans les camps
Où ils attendent le bon vent, des mois durant
Ces courageux, on les appelle ''Flots de migrants''
Humanité ? Les Droits de l'homme et de l'enfant
C'était pour QUAND ?
Qui se souvient de la Shoa, c'était donc quand ?
On laissait faire sans rien voir, la mort, les camps...
Indélébile déshonneur de l'homme quand
En mer se noient hommes et femmes et tant d'enfants
Croyant qu'on était tous des frères du continent
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
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